Bonjour Véronique, qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter en quelques mots svp?
Une passionnée, qui aime trouver du sens dans son travail. Je suis installée en tant que vannière depuis 2011, aux abords de la forêt de Brocéliande. Mon atelier est situé proche de la petite cité de caractère de Malestroit, dans le Morbihan, à 35 kilomètres au nord de Vannes. J’ai aujourd’hui 32 ans. Je suis donc tombée dans l’osier assez tôt, peu de temps après mes années de fac. J’ai, parallèlement à la vannerie, développé des compétences dans l’animation et dans l’encadrement de personnes en situation de handicap, ce qui me permet de proposer mes ateliers d’initiation à la vannerie auprès d’un large public.
Comment avez-vous appris la vannerie ?
J’ai quitté un an ma Bretagne natale, pour aller me former à l’école nationale d’osiériculture et de vannerie, à Fayl-Billot en Haute-Marne. J’ai ainsi appris, auprès de meilleurs ouvriers de France, toutes les bases techniques de la vannerie traditionnelle française en osier, qui me permettent aujourd’hui de créer divers modèles originaux.
Qu’est-ce qui vous a motivé pour devenir vannière ?
L’envie de travailler avec mes mains, d’avoir un métier concret en lien avec mes projets de vie. L’osier m’a attiré en voyant toutes les créations originales que l’on peut faire juste en tressant l’osier, sans autre matériau. J’ai alors demandé à mon oncle, qui en faisait en loisirs, de m’initier, afin d’en avoir le cœur net, avant de m’inscrire en formation. C’est ainsi qu’a commencé une longue histoire d’amour entre l’osier et moi…
Il semble que le métier de vannier est de plus en plus rare. Savez-vous si vous êtes encore nombreux dans l’ouest et en France ?
En effet, le métier se raréfie, et seuls les passionnés tiennent sur les années. Nous sommes environ 250 vanniers sur toute la France, même si les chiffres sont difficiles à estimer en fonction de la variété des statuts. Le grand ouest doit compter environ une vingtaine de vanniers professionnels.
Vous travaillez dans une démarche de respect de l’environnement. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Cela fait partie des raisons pour laquelle je me suis orientée vers ce métier. La vannerie, art ancestral, n’utilise que des végétaux et permet donc de créer divers objets sans colle, ni vis, ni produits polluants. Bien stocké, un panier en osier peut vous durer 40 ans. Il n’existe pas de machine pour les fabriquer, seul le savoir-faire de l’artisan garantit la qualité, c’est pourquoi il est important que ce métier perdure. La préservation de l’environnement étant pour moi une priorité, je m’approvisionne en osier au maximum auprès d’osiériculteurs locaux et qui sont également dans cette démarche.
Vous organisez des ateliers de découverte. A qui s’adressent ces ateliers vannerie ?
J’organise des stages sur la journée, qui s’adressent aux adultes, pendant lequel chaque participant aura l’occasion de fabriquer une corbeille ronde en osier, et de découvrir ainsi les techniques de base de la vannerie traditionnelle. Mais il est également possible de venir participer en famille à des ateliers découverte, à partir de 7 ans. Lors de ces 2 heures, je présente les différentes facettes de mon métier, avant que chacun s’essaie à la réalisation d’un mobile en forme de poisson, qui permet à tous de découvrir le plaisir de tresser les végétaux.
Cela doit être compliqué non ? Est-ce accessible à tous ?
Lors du stage à la journée, les participants découvrent souvent avec étonnement la rigidité de l’osier, qui demande à la fois force et douceur. Mais chacun réussit toujours son ouvrage, et je suis là pour conseiller et aider chacun dans sa réalisation. Les groupes étant limités à 5 personnes par stage, cela me permet d’être disponible pour chacun.
Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?
Ce brin de magie qui plane lorsque mon panier prend forme et que les brins d’osier chantent. Mais aussi la transmission de ma passion lors des stages, lorsque je vois petit à petit la satisfaction des personnes d’avoir réalisé leur propre corbeille en osier, toujours différentes les unes des autres.
Comment peut-on venir assister à l’un de vos ateliers ?
Les dates disponibles sont accessibles sur la plateforme Tidden, sur laquelle vous pouvez directement vous inscrire.
Un dernier mot à rajouter sur notre chère Bretagne ?
Une terre dynamique, accueillante, et riche en rencontres exceptionnelles.
Merci beaucoup Véronique !
Retrouvez les stages de vannerie de Véronique sur Tidden :
– Stage d’initiation à la vannerie traditionnelle de 2 heures
– Stage d’initiation à la vannerie traditionnelle d’une journée complète
